L'avenir n'est plus ce qu'il était .
Guy quittait sa propriété Bretonne pour des raisons professionnelles . Il se rendait alors dans son appartement Parisien , sur les hauteurs de Montmartre .
Guy , s'apprêtait à sortir pour se rendre au Virgin-Mégastore , à Barbès .
Déjà , Guy chaussait ses boot's noires et caressait son petit chat "Miaou" . Lorsque la sonnerie du téléphone se mit à retentir . En décrochant le combiné , Guy mit Miaou sur son épaule gauche . < Allo ? > lança Guy .
C'était son amie Muriel , de passage à Paris , pour quelques jours , qui lui proposait de passer pour une petite visite . Guy , plutôt ravit , posa Miaou sur le tissu du canapé . Se saisissant d'une des guitares , disposées un peu partout , sur des trépieds , dans la pièce , Guy s'installa confortablement à côté de son chat .
Egrenant quelques accords sur le manche de la "Martin OM28V" , guy se promit de changer les cordes de cette guitare dès le lendemain . En effet , cette petite guitare de format "Orchestra" , sonnait avec un certain étouffement . Il fallait changer des cordes qui étaient tendues sur l'instrument depuis plusieurs semaines .
Guy avait pris le soin de choisir un modèle à caisse plus profonde , de type "Deep-Body" , afin d'avoir une profondeur tonale plus importante . Mais la justesse ainsi que la puissance étaient toutefois tributaires de cordes neuves . Le choix de Guy se porterait à nouveaux sur les cordes "Elixir" de type " Polyweb" plutôt que "Nanoweb" .
Au bout des trois minutes d'un petit air de Finger-Picking , Guy se saisit de sa vieille D42-Vintage . Une Martin "Dreadnought" acquise à Pigalles , rue de Douai , à la grande époque où Marcel Dadi tenait quelques boutiques là-bas , vers 1976 .
Guy , après quelques arpèges , prenant un médiator en écaille de tortue véritable , de chez d'Angélico , fit sonner cette guitare avec Tumbling Dice , des Stones . Guy connaissait par coeur Exile on Main Street . Il préférait l'écouter en vinyl plutôt qu'en mp3 , version CD ! Le son du vinyl a une invraissemblable "dynamique" qui donne l'impression que le groupe joue dans la pièce d'à côté !
Les cordes "Alchémy" de chez Dean Markley , de tirant médium , permettait à cette guitare de sonner d'une façon invraissemblable . L'équilibre parfait entre les basses , les médiums et les aïgues de cette Martin avait toujours impressionné Guy . Même si , comme sur la plupart des vieilles guitares de plus de quarante ans , le confort de jeu n'est plus qu'un vieux souvenir . Lorsque Jean-Louis venait passer quelques après-midi chez Guy , pour enregistrer des idées , sur le petit Zoom HD-8 , ce dernier jouait toujours sur cet instrument . Même si Jean-Louis , depuis la fin du groupe , il y a vingt ans , jouait toujours sa vieille Gibson rouge "Humingbird" !
Puis , regardant l'heure , Guy , en se disant que les filles n'ont pas les mêmes mécanismes à leurs montres que les garçons , s'empara de sa vieille LesPaul Vintage . Guy avait acquis cette guitare lors d'un voyage , à Nashville , avec Freddy , en 1978 . C'était une vieille Gibson à l'acajou "tigré" , qui datait de 1961 . Toujours branchée dans un vieux Vox AC30 ou dans le vieux "Twin-Reverb" .
Guy fit claquer un LA 7ème sur le manche en palissandre de la Gibson . Lors d'un concert à Londres , backstage , Jimmy l'avait essayé . Jimmy avait "flashé" sur cette "gratte" . Keith aussi d'ailleurs . Mais Keith , vu sa petite taille , se faisait toujours faire ses guitares "sur mesures" ! Exactes répliques des modèles "standards" . De toutes manières , Guy ne voulait pas s'en défaire . Conscient de l'absolue rareté de "l'oiseau" .
Et puis , l'artiste de l'époque , qu'accompagnait Guy , avait la "priority" sur toute option de vente , au nom de la vieille amitié qui unissait les deux hommes ...
Puis , Guy se saisit de sa petite "préférée" . Le modèle OM42 "Marquis" de chez Martin . Guy avait un faible pour cette guitare un peu particulière . Le fond et les éclisses , taillés dans un superbe palissandre Indien , présentait une table en "Adirondack - griffe d'ours" !
Même si le son n'était pas aussi puissant que celui de la Yamaha LL36 , malgré un grain très semblable , la OM42 , grâce à sa table en épicéa des adirondacks , proposait une projection sonore impressionnante . Manquant peut-être de sustain dans les graves . Mais , après tout , Guy ne s'en servait que pour le Finger-Picking . Lorsqu'il fallait charpenter le son , Guy avait le choix entre sa D-42 , plus très fraîche , ou sa LL36 .
Soudain , la sonnette de la porte d'entrée retentit . C'était Muriel ...